Loi Rowan Animation Teen FR

Narratrice : Salut !

Faire du sport, ça permet de se dépenser tout en s’amusant. Mais pour en profiter et rester en sécurité, c’est très important de savoir quoi faire si tu te blesses ou si quelqu’un que tu connais se blesse. Il y a certaines blessures qui se voient, comme les coupures et les bleus. Mais d’autres comme la commotion cérébrale, qui est une blessure au cerveau, sont invisibles. Une commotion cérébrale, ça peut arriver avec un choc à la tête, au visage, au cou ou au corps, à cause d’une chute ou d’un coup suffisamment fort pour déplacer ton cerveau dans le crâne.  

Ce genre de blessure au cerveau ne peut pas se voir sur les radiographies, mais une commotion cérébrale peut avoir un effet sur ta façon de penser, de ressentir et d’agir.  Avec des soins adaptés, les personnes mettent souvent entre 1 semaine et 1 mois pour guérir. Mais les effets d’une commotion cérébrale peuvent durer plusieurs mois et même plus d’une année. 

Les commotions cérébrales sont très graves et il faut que les athlètes, les entraîneurs, les soigneurs de l’équipe, les représentants officiels, les professeurs et les proches apprennent à les reconnaître, à les gérer et à les prévenir. 

C’est super important d’avertir un adulte — comme un entraîneur ou un professeur — si tu te blesses ou si quelqu’un d’autre se blesse. Si tu tiens pas compte d’une commotion cérébrale, la blessure peut devenir plus grave et les symptômes peuvent durer plus longtemps. Ne cherche pas à « tenir bon » et ne te moque pas de quelqu’un qui dit qu’il s’est fait mal. II faut prévenir quelqu’un. Ça fait partie de l’esprit d’équipe !

Il y a certaines choses qui peuvent éviter la commotion cérébrale ! Informe-toi le plus possible sur le sujet, comme tu le fais maintenant. 

Puis assure-toi de porter un équipement de protection adapté à ton sport. Tout doit être bien ajusté et en bon état. 

Tu dois aussi connaître et suivre les consignes. Au début de la saison, tu dois lire et accepter le « code de conduite pour les commotions cérébrales » de ton équipe.

Et enfin... Comment est-ce que tu peux savoir si tu as (ou si quelqu’un d’autre a) une commotion cérébrale ? La plupart des gens ne perdent pas connaissance quand ils ont une commotion cérébrale. Il faut donc faire attention à d’autres signes et symptômes.

Il faut d’abord vérifier s’il y a des « signaux d’alarme », des signes et symptômes qui montrent que la blessure est une urgence. 

Ces signaux d’alarme sont par exemple : une douleur ou sensibilité au niveau du cou, la vision double, une faiblesse ou des picotements dans les bras ou les jambes, un mal de tête très fort, des convulsions, une perte de connaissance ou des vomissements. On peut aussi s’en rendre compte avec le comportement — si la personne est de plus en plus désorientée, agressive ou en colère. Ces symptômes indiquent que c’est une urgence et qu’il faut contacter tout de suite les services de secours.  

Rappelle-toi qu’une commotion cérébrale c’est une blessure au cerveau et que le cerveau contrôle presque tout ce qu’on fait et qu’on ressent.  Autrement dit, une commotion cérébrale peut apparaitre à travers des tas de signes et symptômes différents.  

On les classe souvent dans quatre catégories qui sont : les signes physiques, la pensée, les émotions et le sommeil. Ils peuvent arriver tout de suite ou après quelques heures – ou même après plusieurs jours ! Mais même si tu n’as qu’un seul symptôme, tu peux quand même avoir une commotion cérébrale.

Si on commence par les signes et symptômes physiques, le plus courant, c’est le mal de tête. Ça peut être une sensation de pression ou une douleur. Certaines personnes disent même qu’elles ont l’impression qu’une scie mécanique traverse leur crâne. Tu peux avoir des vertiges, des nausées et même des vomissements. Tu peux trébucher ou perdre l’équilibre. Tu peux aussi trouver la lumière ou les bruits trop forts. Ta vision peut être floue et tu peux avoir un bourdonnement dans les oreilles.  Tu peux être fatigué, te sentir endormi ou manquer d’énergie. Parfois, tu peux avoir du mal à dire ce que tu ressens et tu sais juste que tu ne te sens pas bien. 

Pour les symptômes liés à la pensée, tu peux te sentir désorienté ou ne pas réfléchir aussi bien ou rapidement que d’habitude. Tu peux avoir du mal à te concentrer ou à te souvenir des choses.

Pour les émotions, les symptômes les plus courants sont par exemple : se sentir facilement contrarié ou en colère, nerveux, anxieux ou très triste. 

Le dernier type de symptômes, c’est le sommeil cette fois. Tu peux avoir du mal à t’endormir ou à rester endormi. Ou le contraire : avoir envie de beaucoup dormir.

Tu connais maintenant les signes à surveiller. Voici les 4 choses que tu dois faire si tu penses que tu as (ou qu’un camarade à toi a) une commotion cérébrale. 

1 - Tu dois arrêter immédiatement ton activité. C’est indispensable.  Si tu continues de jouer ou de t’entraîner, la situation peut empirer et tes symptômes peuvent durer plus longtemps.

2 - Tu dois avertir un adulte en qui tu as confiance. Quelqu’un doit appeler tes parents ou ton tuteur légal s’ils ne sont pas présents.   

3 - Si ton camarade souffre (ou que tu souffres) peut-être d’une commotion cérébrale, ne restez pas seuls. 

Et enfin, tu dois consulter un médecin ou un infirmier praticien dès que possible. 

N’oublie pas : en cas de choc, arrête le jeu, les exercices ou les entraînements et n’y retourne que si tu obtiens la permission !

Parlons maintenant de la guérison. 

Chaque commotion cérébrale est unique. Il ne faut pas comparer la guérison d’une personne à celle d’une autre. Tu dois suivre des étapes pour aller mieux.

Beaucoup de personnes, surtout les athlètes, se blessent et doivent se reposer pour guérir. Si tu te blesses au genou, tu ne peux pas courir jusqu’à la guérison pour ne pas aggraver ton état. C’est la même chose avec les commotions cérébrales. Mais comment faire alors pour que le cerveau se repose et guérisse ? 

Comme le cerveau contrôle à peu près tout ce qu’on fait, le mettre au repos ça veut dire faire différentes pauses. Une personne qui a d’une commotion cérébrale ne doit pas faire d’activités qui peuvent aggraver les choses. Ça peut vouloir dire moins d’exercices, moins de temps devant les écrans ou moins de devoirs — il faut donner au cerveau et au corps le temps d’aller mieux. 

Pendant ta guérison, tu dois toujours avertir un adulte si tu te sens pas bien ou si tes symptômes empirent. Tu dois suivre une liste d’étapes bien précises avant de pouvoir retourner à l’école et de reprendre ton activité physique en toute sécurité. 

Tu dois préparer avec ton médecin, infirmier praticien ou autres professionnels de la santé, ton école et ton équipe sportive un plan adapté à ta situation pour aller mieux. Tu dois aussi attendre qu’un médecin ou un infirmier praticien te donne l’autorisation de reprendre totalement les exercices, l’entraînement ou la compétition. 

La plupart des plans commencent par un ou deux jours de repos. Chaque étape se déroule sur une journée minimum, mais ça peut aussi durer plusieurs jours. Tu es prêt à passer à l’étape suivante quand tu peux faire les activités en une seule étape sans te sentir plus mal ni avoir d’autres symptômes. Si les symptômes empirent à un moment donné, tu dois t’arrêter et te reposer. Si ça ne s’améliore pas ou que ça continue d’empirer, parles-en à un adulte en qui tu as confiance.

N’oublie pas : chaque commotion cérébrale est unique. Si la guérison prend du temps, ça ne veut pas dire que c’est un échec. C’est juste ce qu’il te faut pour aller mieux.

Passons maintenant aux étapes du retour au sport.

Étape 1 : Des activités faciles de tous les jours qui n’aggravent pas tes symptômes. 

Étape 2 : Des exercices légers comme de petites promenades. 

Étape 3 : Des exercices spécifiques à ton sport, par ex. : des gestes simples comme tirer des paniers. Mais pas d’exercice musculaire et pas de contact avec la tête ou le corps. 

Tu dois attendre la 4e étape pour pouvoir reprendre l’entraînement en équipe et participer à des activités plus intenses comme les exercices musculaires. Il ne doit toujours pas y avoir de contact physique — c’est pourquoi c’est si  important que toute l’équipe comprenne et soutienne ton rétablissement. 

À l’étape 5, tu reprends l’entraînement sans restriction.  

À l’étape 6, tu peux reprendre les matchs ou la compétition. 

C’est important que tu saches que tu dois avoir l’autorisation d’un médecin ou d’un infirmier praticien pour pouvoir reprendre totalement ton entraînement, tes exercices ou la compétition. Contacte ton équipe sportive et ton école pour connaître les étapes précises à respecter. 

N’oublie pas que tu retournes à l’école avant de reprendre l’entrainement de ton sport. 

Tout le monde a un rôle à jouer pour prévenir, reconnaître et gérer les commotions cérébrales — les athlètes, les parents, les entraîneurs, les soigneurs de l’équipe, les représentants officiels et les professeurs. Tout le monde doit pouvoir en parler librement et comprendre que c’est important de dire que quelque chose ne va pas.

Le sport, l’activité physique et l’exercice, c’est très important dans notre quotidien, mais notre santé, c’est la priorité n° 1. Si une commotion cérébrale est détectée dès le début et traitée comme il faut, le cerveau peut guérir comme n’importe quelle autre partie du corps. 

Merci de ton attention. Prends soin de ton super cerveau !

[Titre : Cette vidéo fait partie d'un ensemble de ressources de sensibilisation aux commotions cérébales dans le cadre de la Loi Rowan.]

[Titre : La Loi Rowan a été nommée ainsi en l'honneur de Rowan Stringer, une lyéenne joueuse de rugby originaire d'Ottawa décédee au printemps 2013 des suites du syndrome de second impact (un oedème du cerveau provoqué par une nouvelle lésion survenue avant la guérison de la précédente blessure.) On pense que Rowan a subi trois commotions cérébales en l'espace de six jours tandis qu'elle jouait au rugby. Elle a été victime d'une commotion cérébale, mais ignorait que son cerveau avait besoin de temps pour guérir, tout comme ses parents, ses enseignants et ses entraîneurs.]

[Titre : Ces ressources ne constituent pas un avis médical en matière de soins de santé. Pour obtenir des conseils de santé concernant les symptômes de la commotion cérébale, veuillez consulter un médecin ou un infirmier practicien.]